Accusée de sorcellerie par une prophétesse : Une élève raconte l’enfer qu’elle a vécu

1138

Dernère publication

À Guessiguié 1, village de la sous-préfecture d’Agboville, Amaffé Ago Jessica âgée de 22 ans, élève en classe de terminale dans un collège d’Abidjan, a vécu un moment difficile dans un camp de prière.

Amaffé Jessica relate l’enfer qu’elle a vécu dans le camp de prière de la Prophétesse maman Anne : « Mon père Amaffé Yavo Raymond m’a demandé de le rejoindre au village à l’effet de recevoir de l’argent pour payer ma scolarité, ainsi que mes effets scolaires. Une fois devant mon père, il me demande de le suivre sans dire mot ; direction un camp de prière. Une fois sur le lieu, la prophétesse du nom de maman Anne m’a accusée de sorcellerie, elle a soutenu que c’est par ma faute, que la coépouse de ma mère n’enfante pas. Également elle m’a accusée d’envouter mon père biologique d’une maladie incurable ;  trois de ses serviteurs de ce camp de prière m’ont ligoté les deux pieds et les deux mains, avant d’enrouler trois pneus du basin jusqu’au cou. Assise sur mes fesses je subissais des douleurs à l’épaule, à mon tronc, aux mains ainsi qu’aux pieds. De 8 heures du matin à 18 heures du soir, je subissais les douleurs, tandis qu’elle m’accusait toujours d’être une sorcière. Ma maman, informée de ma séquestration, s’est rendue dans le camp de prière pour constater la maltraitance dont j’étais victime, avant de porter plainte à la gendarmerie d’Agboville. C’était le 03 novembre 2017».

Saisie de l’affaire, la brigade de la gendarmerie d’Agboville a entendu le père biologique de Amaffé Jessica qui répond au nom Amaffé Yavo Raymond ainsi que la prophétesse maman Anne et ses trois serviteurs qui ont séquestré Jessica. Joint au téléphone, Tiba Karamoko, le commandant de brigade a expliqué sa démarche : « J’ai entendu  les concernés accusant Amaffé Ago Jessica de sorcière, et j’aviserai qui de droit. Je fais mon travail de gendarme».

Consty à Agboville

Commentaire

PARTAGER