Deuxième Congrès Ordinaire du Cojep-Affi appelle Soro à demander pardon solennellement

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Affi a appelé Soro à demander pardon solennellement

La cérémonie d’ouverture du deuxième Congrès Ordinaire du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (Cojep) a eu lieu le vendredi 24 novembre 2023 dans un complexe hôtelier d’Abidjan-Yopougon en présence de la présidente du Mouvement des Générations Capables (Mgc), Simone Gbagbo et du président du Front Populaire Ivoirien (Fpi) Affi N’Guessan . Ce dernier a appelé l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro à demander pardon.

« Au Fpi, nous observons avec une grande attention les récriminations de Guillaume Soro auprès de la junte militaire de la sous-région. Il annonce son retour en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens l’attendent car en tant chef de l’ex rébellion armée qui a endeuillé le pays, Guillaume Soro a sa part de vérité dans la crise que nous avons connue et des comptes à rendre au nom de la réconciliation nationale. Rendre compte, ce n’est pas demander pardon sur les réseaux sociaux ou dans les médias internationaux. C’est faire acte de repentance pour tout le mal causé à notre pays. C’est le faire lors d’une cérémonie solennelle », a dit Affi N’Guessan.

« Le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire a été bâclé »

Pascal Affi N’Guessan a indiqué que le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire n’est pas encore effectif. « Le processus de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire a été bâclé. Les plaies psychiques, psychologiques et morales ne sont pas toutes cicatrisées. La Côte d’Ivoire vit dans l’hypocrisie d’une trompeuse apparence de réconciliation. Nous aurions tort de croire qu’elle est achevée. Nous aurons tort de croire que l’absence de conflit est la garantie d’une paix définitive. Nous aurions tort d’oublier que tant qu’il y aura une braise, le feu peut répartir. Certains discours de posture politique nous interpellent », a-t-il déclaré avant de reconnaître que malgré cela, depuis 13 ans les choses ont bougé et les avancées sont réelles en matière d’apaisement du climat politique ivoirien.

Les travaux inachevés de la Cdvr]

Le candidat malheureux aux élections régionales dans le Moronou a fait savoir que les rapports de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (Cdvr) n’ont pas été révélés. À l’en croire, les rapports de cette commission devraient rétablir la vérité en pointant du doigt les victimes et les acteurs principaux de la crise post électorale. « La vérité sur les événements qui ont déchiré notre nation n’a jamais été énoncée. C’était pourtant la première mission de la Cdvr. Les travaux de la Cdvr n’ont pas été médiatisés. Les responsabilités restent à être situées. Les auteurs des violations et incriminés sont à l’heure inconnus. Le rapport de la Cdvr n’a jamais été révélé. (…), la justice rendue a été celle des vainqueurs forcément partiale, biaisée et incomplète dans un contexte de chasse aux sorcières. Les victimes n’ont pas toutes été identifiées et les réparations de leurs discriminatoires», a martelé Pascal Affi N’Guessan. L’ex premier ministre de Laurent Gbagbo a ajouté que rétablir la vérité n’est pas un facteur de division. Mais, c’est d’abord d’ honorer ceux qui ont été ‘’ massacrés’’, de comprendre et de partager la douleur des parents des victimes. C’est pourquoi, il a précisé que la vérité est une condition indispensable et préalable au pardon et à la réconciliation et que c’est par la vérité que l’on guérira.

Son appel au nom de la réconciliation nationale

Au nom de la réconciliation nationale, M. Affi a souhaité que les militaires emprisonnés depuis 2012 soient libérés et que la question des prisonniers de guerre soit définitivement résolue. De même, il a demandé que les victimes soient reconnues et indemnisées. « Au nom de la réconciliation nationale, toute la vérité doit être dite sur les origines et les responsabilités de nos crises. Notre réconciliation ne sera pas achevée tant que le président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé n’auront pas retrouvé la plénitude de leur droit civique et politique. Au nom de la réconciliation nationale, le président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé doivent redevenir des citoyens ivoiriens à part >>, a lancé Affi N’Guessan.

Touré Abdoulaye avec A. Abdoulaye avec A. Traoré (Stagiaire)

 

 

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