Après les tensions entre musulmans de Yorobodi: Le Général Alexandre Apalo Touré et le Cosim sur le terrain, des protagonistes parlent

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Le commandant supérieur de la Gendarmerie nationale le Général Touré Apalo s’est rendu le dimanche 31 mai 2020 à Yorobodi dans la région du Gontougo pour faire régner l’ordre. Il a invité au calme suite aux affrontements survenus dans cette localité.

Ce conflit entre les partisans de deux responsables religieux, qui a porté sur la rénovation d’une mosquée à Yorobodi le samedi 30 mai 2020, a engendré la mort d’un des protagonistes.
Lors des échanges avec les autorités administratives, villageoises et les responsables religieux des deux camps, l’autorité militaire a rappelé aux uns et aux autres leurs responsabilités, tout en condamnant les comportements violents qui ne sauraient rester impunis.
Le Général de Division Alexandre Apalo a en outre annoncé la présence de renforts venus d’Abengourou et de Bondoukou qui, suivant ses instructions, sont prêts avec leurs camarades, à rétablir l’ordre public.
Il a demandé aux différents responsables de prêter une oreille attentive à la médiation de l’autorité administrative et du COSIM, en prenant soin de prévenir que toute nouvelle violence sera rigoureusement traitée par les forces de l’ordre.
Poursuivant, le Commandant Supérieur a informé ses interlocuteurs de ce que la Gendarmerie Nationale fera rigoureusement son travail de police judiciaire. Les commanditaires et les auteurs de violences seront entendus et mis à la disposition de la justice parce que force doit rester à la loi.
Avant de quitter Yorobodi, le Général Apalo s’est entretenu avec les sous-officiers et officiers. Il a ensuite rejoint Bondoukou où il a échangé avec le Cheick Ouattara Mounirou, dont les partisans et ceux de l’imam Ouattara Moriba sont en conflit à Yorobodi.
Les responsables coutumiers et religieux ainsi que des témoignages recueillis à Yorobodi, ont salué l’arrivée du Commandant Supérieur, qui a permis de faire retomber complètement les tensions.

[ Le Cosim saisit du dossier ]

Pour rappel, la grande mosquée de Yorobodi a été au centre de violences entre les fidèles musulmans. Des heurts qui ont occasionné 1 mort selon le bilan de la gendarmerie nationale. Outre les blessés, on dénombre des pillages de domiciles dont ceux du garde du corps du cheik Mounir Ouattara qui répond au nom de Ouattara Karim de même que le domicile de sa fille ainée Ouattara Fatoumata Mounir. À l’origine du conflit, la rénovation de l’édifice religieux par un opérateur économique. Selon un habitant joint au téléphone, tout est parti d’une divergence de vues sur l’adoption du mode opératoire pour retoucher la mosquée. Pour certains, il fallait casser totalement l’édifice pour la reconstruire. Pour d’autres, il était hors de question de détruire l’existant.

[ Le Cosim mobilisé pour le retour définitif à la paix ]

Selon Youssouf Mounir Ouattara, fils du Cheick Mounir Ouattara, l’imam de la mosquée de Yorobodi détruite, il y a une accalmie dans la localité. Joint au téléphone, il a révélé que les guides religieux de la communauté musulmane représentés au sein du Cosim des régions du Bounkani et du Gontougo ont effectué une mission de médiation le mardi 2 juin 2020 à Yorobodi. Selon notre interlocuteur, cette mission de médiation conduite par l’Imam Ismaël Timité, grand Imam de Bondoukou s’est déroulée au domicile du chef de village. Il dit qu’à cette occasions, les protagonistes ont décidé de fumer le calumet de la paix.
« Je suis présentement en exil à Bondoukou. Nous nous sommes dispersés. Certains sont allés à Bouaké, Abengourou, etc. Le Cheick est venu dans sa résidence à Bondoukou. Les autorités nous ont demandé de patienter, le temps que les médiations soient avancées pour qu’on retourne. Le général de la gendarmerie était ici (Ndlr Yrobodi). On doit condamner ce genre de violences pour ne plus que cela se répète dans d’autres villes en Côte d’Ivoire », a-t-il plaidé.

EF

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