Assemblée nationale :Les vérités du ministre Vagondo Diomandé sur les sanctions contre les policiers

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Les députés de la commission sécurité et défense ont adopté le projet de loi pour la ratification de l’ordonnance N 2018-808 du 24 Octobre 2018 relative au pouvoir disciplinaire du ministre chargé de Sécurité le jeudi 24 octobre 2019.

Le général Diomandé Vagondo, ministre de la Sécurité et de la Protection civile a affiché sa détermination devant les députés de la commission sécurité et défense, à faire régner la discipline dans les rangs des policiers Ivoiriens. Devant les membres de cette commission pour la première fois depuis sa nomination en qualité de ministre, pour la ratification de l’ordonnance N 2018-808 du 24 Octobre 2018 relative au pouvoir disciplinaire du ministre chargé de Sécurité, projet de loi adopté à l’unanimité par les groupes parlementaires, il a fait savoir qu’il faut adapter les sanctions à un certain nombre d’éléments qui vont mettre tout le monde à l’aise. L’idée d’instituer cette nouvelle ordonnance vise selon le ministre à faciliter et rendre plus fluide dans les meilleurs délais les mesures disciplinaires à l’encontre des agents de police indélicats. Le patron de la police ivoirienne a ,sur ce point, regretté la lenteur de la procédure dans l’ancien dispositif du fait des exigences du conseil d’enquête.

« Il s’agit pour nous à travers ce projet de loi de renforcer la prise de mesures pour renforcer la sécurité de ceux qui vivent sur le territoire ivoirien. Cette nouvelle ordonnance n’est pas en contradiction totale avec l’ordonnance du 30 mai 2018 qui celle-là, en son sein précisait que pour la prise de décision du ministre, il fallait faire recours au conseil d’enquête. C’était le détail qui retardait la prise de sanctions. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’un chef prononce des sanctions contre son collaborateur. Mais pour le bien des populations, pour la quiétude de la société, nous sommes souvent amenés à prendre des dispositions. Ce qui se passe quand une faute est commise, et quand la sanction conséquente intervient, elle est de la même manière comprise par tous les acteurs. Ce qui se passait avec l’ancienne ordonnance, le processus peut prendre des mois, des années, et à la fin du processus, au moment où la sanction doit être prononcée, personne ne comprend l’opportunité parce que entre-temps les gens aurons oublié. C’est ce que vient corriger la présente ordonnance. Il est important que séance tenante, mais pas dans la précipitation, que des mesures soient prises pour que cela serve de leçons à ceux qui seraient tentés d’agir de la même manière » a-t-il justifié.

Le ministre a insisté sur une bonne collaboration entre les deux institutions afin de mener à bien sa mission dans l’intérêt de la sécurité des populations. « Je voudrais émettre le vœu que l’excellence des relations inter-institutionnelles conduise à la prise de dispositions légales permettant de règlementer au mieux la vie de la société. Ma présence ici traduit l’attachement du Gouvernement aux valeurs républicaines et sa détermination à œuvrer pour la sécurité de l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens ».

Les réserves du Pdci

Don Yao Kouame député Pdci a dit au nom de son groupe parlementaire : « Le groupe parlementaire Pdci-Rda voudrait regretter une fois encore l’usage excessif des ordonnances qui en excluant toutes possibilités d’amendement des députés ne permettent pas à ceux-ci de participer réellement et pleinement à l’œuvre législative. La présentation du projet de loi sécurité en bonne et due forme aurait permis un débat fort enrichissant ».

EF

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