Atelier des médiateurs de l’espace Uemoa à Yamoussoukro:Adama Toungara et Ali Sirfi Maïga expriment leurs espérances et craintes

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Un atelier sous-régional de réflexion de l’association des médiateurs des pays de l’Uemoa (AMP-UEMOA) s’est ouvert le lundi 30 septembre 2019 dans la capitale politique ivoirienne sous le thème « La problématique de l’application des directives et des actes de l’UEMOA ».

29 personnes, venues du Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Togo, Sénégal et de la Côte d’Ivoire ont pris part à la rencontre, qui vise à donner aux institutions de médiation les moyens de traiter efficacement les saisines relatives à l’application des textes de l’UEMOA de sorte à permettre aux médiateurs et à leurs collaborateurs de défendre (au sens juridique du terme) les droits des citoyens et usagers au sein de l’espace UEMOA.

À l’ouverture, Adama Toungara, le médiateur de la République de Côte d’Ivoire, a traduit la joie des autorités ivoirienne de voir la Côte d’Ivoire abriter ces assises sous-régionales. Selon le médiateur ivoirien, l’AMP-UEMOA, constitue un modèle d’association sous -régionale, dont le leadership en matière de médiation institutionnelle, s’impose de plus en plus au regard des conflits et crises de la sous-région. « Les médiateurs ou ombudsmans voient leurs domaines s’élargir et leurs domaines d’intervention s’élargir et les défis devenir, de plus en plus nombreux. Surtout en matière de droit de l’Homme, de bonne gouvernance, de consolidation de la paix et de la cohésion sociale entre les peuples. Il s’impose donc à nous, médiateurs institutionnels, de relever ces défis majeurs pour la paix et la sécurité » a-t-il fait savoir. S’agissant de la problématique de ces assises, il a invité ses pairs médiateurs à apporter une écoute attentive, et une assistance qui rassure leurs concitoyens. Car, a-t-il indiqué « les citoyens peuvent se sentir souvent écrasés ou lésés par certains actes de l’administration ».

Me Ali Sirfi Maïga président en exercice de l’AMP-UEMOA : « La monnaie unique de la CEDEAO intervient, alors que va devenir le FCFA ? »

Me Ali Sirfi Maïga, Président en exercice de l’association des médiateurs des pays de l’uemoa (l’AMP-UEMOA) a relevé que l’application effective des normes communautaires se heurte souvent à des pratiques administratives surannées, portant un préjudice énorme au processus d’intégration. Notamment les entraves à la libre circulation des personnes et des biens. « Sur des corridors et des routes, il y’a des brimades, des tracasseries, il y a même des escortions de fonds, des traitements inhumains et dégradants qui sont dans le même espace. Quand on parle de texte pour protéger le citoyen de demain, il faut que cela soit respecté » a-t-il fait savoir. Pour lui, il s’agit plus que jamais au cours de ces assises de démontrer une fois de plus l’attachement des pays membres aux idéaux de l’intégration des peuples de l’espace monétaire. Aussi, s’est-il prononcé, sur la question de la création de la monnaie unique. Selon lui, ce sont de nouvelles institutions, qui seront mises en place, soit pour opérer un changement, ou soit à une obsolescence. « Je l’ai dis et je le répète que c’est vrai aujourd’hui, c’est le FCFA qui est là. Mais, n’oublions pas le problème qui se pose autour de cette monnaie. Les chefs d’État parlent de la monnaie unique de la CEDEAO. Cette nouvelle institution intervient, alors que va devenir le FCFA ? », s’est-il interrogé

Harry Diallo à Yamoussoukro

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