Bictogo dévoile la stratégie de campagne du Rhdp et répond à Boubacar Koné

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Dans une interview accordée le jeudi 13 octobre 2016 à Rfi, Boubacar Koné, le premier Secrétaire général adjoint et porte-parole par intérim de la fronde au Front populaire ivoirien (Fpi), a dénoncé le projet de nouvelle Constitution initié par le président de la République Alassane Ouattara.

La réplique lui a été apportée le même jour par Adama Bictogo, le président de la Commission ad’hoc chargé de la mobilisation et de l’animation au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), au cours d’une conférence de presse animée à la Rue Lépic.

La conférence de presse animée par Adama Bictogo a eu pour objet la présentation officielle de la stratégie mise en place au Rhdp en vue de la mobilisation pour le référendum constitutionnel.

Abordant l’ordre du jour de la rencontre, il a rebondi sur un point précis d’une interview accordée par Boubacar Koné. Sur ce point précis que le porte-parole par intérim de la fronde au Fpi a soulevé en indiquant que « l’ancienne Constitution ne posait de problème qu’au seul Ouattara », Bictogo a répondu : « Le problème du Fpi, c’est qu’il verse dans le mensonge permanent. J’ai écouté ce matin (du jeudi 13 octobre 2016, Ndlr) M. Boubacar Koné. Le Fpi est un parti fasciste. Il (Boubacar Koné, Ndlr) est revenu encore sur la Constitution de 2000 et a affirmé que le seul qui avait un problème avec cette Constitution, c’est le président Alassane Ouattara. Donc, c’était une Constitution personnalisée, contre une seule personne. C’est la preuve que le Fpi sait que dans une démocratie réelle, avec une Constitution inclusive qui redonne le pouvoir au peuple, jamais il ne pourra diriger la Côte d’Ivoire parce qu’il est un parti fasciste, alors que les Ivoiriens sont des hommes modérés, ouverts. »

Il a, également, estimé qu’Affi N’Guessan, le président du Fpi, « a été lamentable en mobilisant 200 personnes » contre le projet de nouvelle Constitution.

Selon lui, cette Constitution n’est pas faite pour l’opposition, mais s’adresse à tous les Ivoiriens. Sur l’objet de la conférence de presse, il a rappelé que les jeunes du Rhdp tiendront le samedi 15 octobre 2016 à la place Ficgayo de Yopougon leur meeting de mobilisation pour la nouvelle Constitution. Il a promis qu’à ce meeting, « il n’y aura pas moins de 15 000 jeunes ». Bictogo a ensuite confirmé la tenue du meeting d’ouverture de la campagne référendaire du Rhdp le samedi 22 octobre 2016 au Stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan-Plateau.

« Les travaux entamés au niveau de ce stade (en vue des jeux de la Francophonie, Ndlr) n’ont pas encore remis en cause l’état de la pelouse. (…) Cela n’empêche pas la tenue de ce meeting. Ce meeting d’ouverture de la campagne référendaire se tiendra bel et bien le 22 octobre », a rassuré le président de la Commission ad’hoc chargé de la mobilisation et de l’animation au Rhdp. Il a assuré que le Rhdp « n’utilisera jamais les moyens de l’Etat » pour la campagne référendaire, et a profité pour informer qu’il est le président du comité d’organisation des meetings du 22 octobre à Abidjan et du 27 octobre 2016 à Bouaké. Meetings qui se tiendront, a-t-il souligné, en présence d’Alassane Ouattara et du président de la conférence des présidents du Rhdp, Henri Konan Bédié, par ailleurs président du Pdci.
Il a ajouté : « des tournées sont prévues à partir du lundi 17 octobre 2016. Je ferai des tournées dans le District d’Abidjan pour la mobilisation en vue du meeting du 22 octobre. » Il a, enfin, battu en brèche la thèse antidémocratique de l’utilisation de deux bulletins pour le vote référendaire.
« Pour le référendum au Sénégal, il y avait 2 bulletins. Pour celui de la Mauritanie, il y avait 3 bulletins », a expliqué Bictogo, en précisant que l’utilisation du bulletin unique n’est pas une règle universelle.

Alex Aguié

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