Bouaké : 60 pensionnaires de la Saint Camille reçoivent leurs diplômes de fin de formation

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Remise de diplôme à 60 pensionnaires du centre de réinsertion de saint Camille de Dar Es Salam. Photo : DR

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Le vendredi 18 octobre 2024, l’association Saint Camille, en partenariat avec l’Association des Volontaires pour le Service International (AVSI) en côte d’ivoire, a organisé une cérémonie de remise de diplômes pour une soixantaine de bénéficiaires dans le cadre du programme “OASIS d’Espérance : Techniques de réhabilitation pour l’insertion et l’apprentissage des métiers de l’économie villageoise en Côte d’Ivoire”. Ce programme vise à sensibiliser les institutions et les communautés à la réinsertion socio-économique des pensionnaires des centres de réinsertion de la Saint Camille de Belleville et de Dar Es Salam.

La cérémonie s’est tenue au centre de Dar es Salaam, en présence du directeur régional du Ministère de la Protection sociale de Gbêkê, d’une délégation du Projet de Médecins Sans Frontières, de représentants d’institutions et des familles des pensionnaires formés.
Lors de l’événement, Derez Philippe, directeur adjoint de l’association Saint Camille, a souligné que cette initiative vise à garantir l’autonomisation de ces pensionnaires après leur stabilisation dans les différents centres.
“Nous organisons des formations pour que, après la stabilisation des personnes, elles puissent retourner en famille avec des compétences acquises. L’idée est de leur donner un petit coup de pouce pour qu’elles puissent démarrer avec quelque chose”, a-t-il déclaré.
Au cours de leur formation, les pensionnaires ont acquis des compétences en cuisine collective, savonnerie, élevage et maraîchage bio.
Docteur Vally Munyo Prisca épouse Abé , médecin économiste de la santé à l’AVSI et coordinatrice du projet, a encouragé les familles à accueillir les pensionnaires afin de faciliter leur réinsertion.
“Nous avons besoin des familles. Sans leur soutien, il est très difficile de réussir la réinsertion. C’est pourquoi nous insistons sur l’importance de maintenir le contact, même pendant la période de soins. Il est essentiel d’accepter les personnes et de comprendre que les problèmes psychiatriques peuvent toucher tout le monde. Ce sont des accidents de la vie, mais il est possible de se relever et de continuer. La vie ne s’arrête pas”, a-t-elle affirmé.
Dogui Alex Willfried, pensionnaire de ce centre , a exprimé sa gratitude envers les encadreurs pour la formation reçue, qui sera bénéfique pour eux, car ils “peuvent entreprendre, notamment en vendant les tomates qu’ils ont cultivées eux-mêmes”. Ils ont également évoqué la possibilité de fabriquer des savons liquides ou des beignets pour gagner de l’argent, subvenir aux besoins de leur famille et garantir leur propre autonomie.
Cette remise de diplôme marque la deuxième cohorte, après une première promotion de 60 personnes l’année précédente.

Nambacéré Joël

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