Carburant : la baisse des prix du mois d’avril pas encore appliquée dans toutes les stations (Côte d’Ivoire)

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En Côte d’Ivoire, depuis le mercredi 01 avril 2020, le prix du super sans plomb est officiellement passé de 624 Fcfa à 595 Fcfa (soit une baisse de 30 Fcfa), et celui du gasoil de 610 Fcfa à 590 Fcfa (soit une baisse de 20 Fcfa). Cette baisse entre dans le cadre de l’ajustement mensuel du prix qui est pratiqué depuis des années , en fonction du cours du carburant sur le marché mondial.

Lorsque les prix sont à la baisse ( ou à la hausse ) sur le marché mondial, cela est reporté en Côte d’Ivoire, à quelques jours près, selon la mise à jour mensuelle, faite par l’ État en liaison avec le patronat du secteur pétrolier et des hydrocarbures.

24 heures après l’annonce des prix du mois d’avril 2020, des stations à Abidjan n’avaient pas encore actualisé leurs tarifs, selon des témoignages. Interrogé sur la question, un usager qui a acheté le carburant à l’ancien prix le mercredi 1er avril 2020, a expliqué : « C’est possible que les nouveaux prix ne soient pas encore appliqués dans certaines stations.

Je pense qu’il y’a lieu de prévenir les stations, pour les aider à gérer les stocks selon le prix. Qui rembourse celui qui a payé le mois passé à 100 Fcfa , et qui doit vendre à 80 Fcfa ? C’est vrai que s’il a payé à 100 f et que ça augmente à 120, il peut gagner mais là encore un contrôle doit se faire, pour qu’il ne vende pas aux nouveaux prix augmentés , les stocks anciens, si on n’accepte pas qu’il fasse la même chose, lorsque les prix baissent. Tout cela doit être bien régulé et organisé, avec des vérifications électroniques ou physiques de comptabilité, et des réserves pour éviter que le hasard et la ruse soient les régulateurs de ce système auquel les consommateurs sont désormais habitués ».

Rencontré dans sa station, un pompiste a abondé dans le même sens, demandant des garanties à l’État s’agissant du manque à gagner : « L’État a réduit le prix du carburant, c’est vrai, nous sommes informés. Mais nous n’avons pas épuisé le stock qui était là, donc nous ne pouvons pas réduire le prix. Si on doit réduire, il faut bien qu’on nous rembourse le surplus, ou qu’on nous délivre un document qui justifie qu’on va nous rembourser ».

Interpellé sur les risques de sanctions si des contrôleurs découvrent la non application des nouveaux prix , il a insisté : « Mon frère, dans ce pays là, on dit les choses puis on revient dessus, donc on ne prendra aucun risque de perdre. Que l’État s’engage à nous rembourser le surplus, et on va réduire ».

La balle est dans le camp du patronat du secteur et des autorités , en vue de trouver des mécanismes de contrôle, de régulation , ou de compensation éventuelle , par rapport à cette situation, qui n’est pas inédite, puisque généralement chaque fois qu’il y’a une baisse des tarifs , il faut deux à trois jours, pour que l’application soit généralisée, au détriment d’une part des stations qui ont encore des stocks , et qui doivent attendre que les usagers échouent à se faire servir dans les stations ayant déjà actualisé leurs prix, avant de venir où les anciens prix sont encore en vigueur.

De son côté l’usager peut aussi perdre du temps et du carburant , dans la recherche des stations ayant déjà actualisé les prix.

Par moment, lorsque le prix est à la hausse, certains usagers parviennent même à acheter aux anciens prix dans les stations qui n’ont pas encore épuisé leurs stocks, et qui a ce titre n’ont pas en principe, le droit d’appliquer l’augmentation, liée aux nouveaux prix.


Charles K avec MK

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