Carnet de route, Covid 19 : ce que j’ai entendu, vu et fait à Zouatta 1, Côte d’Ivoire (2)

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Réunion de sensibilisation aux mesures barrières dans le village de Zouatta1 dans la S/p de Facobly, ouest.

Dernère publication

Parti d’Abidjan à l’Ouest de la Côte d’Ivoire pour un état des lieux sur l’application des mesures barrières vue de la lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus 2019, j’ai fait un tour à Zouatta 1, dans la sous-préfecture de Facobly, région du Guemon, le mardi 7 avril 2020.

« La gendarmerie est passée ici le vendredi dernier. La sécurité du village assure le relais pour faire respecter les mesures en plus de la gendarmerie qui ne peut pas être dans les villages tous les jours. D’ailleurs ils ont promis revenir ce vendredi 10 avril 2020 », explique sur place Tia Constant, le président des jeunes.

« Nous regardons pour certains la télévision. Nos enfants qui sont sur les réseaux sociaux nous disent aussi ce qui se passe dans le pays. Mais à la vérité, pour nous, c’était une manipulation du président Ouattara pour se maintenir au pouvoir. On nous dit aussi qu’il a pris 100 milliards de Fcfa pour acheter le virus afin de nous tuer. Aujourd’hui, tu es là, notre fils. Et nous sommes désormais rassurés.

Nous allons scrupuleusement appliquer tout ce que tu viens de nous dire. Notre problème était que personne n’était venu avant toi, pour nous expliquer. Quand la gendarmerie arrive ici, ce sont des menaces pour le non-respect du couvre-feu sans un autre mode d’information et de sensibilisation. Enfin, on nous parle de cache-nez pour tout monde, il faudra y penser cher fils » , fait savoir à l’auteur de ces lignes qui est natif du village, le doyen Koui Robert, le chef de Zouatta 1, au cours d’une réunion le mercredi 8 avril 2020.

« La maladie est réelle. Ce n’est pas une affaire des gens d’Abidjan ou de France ou de Chine. Elle se propage et peut arriver ici à Zouatta si vous ne respectez pas les mesures barrières telles qu’édictées par le gouvernement.

Aussi, si quelqu’un sent un mal de tête, un palu, s’il tousse ou, a des problèmes pour respirer, qu’il appelle les numéros, 125, 143, 101 qui sont gratuits et quelqu’un dira ce qu’il faut faire. Il faut éviter que les vieilles personnes se déplacent beaucoup », ai-je conseillé en montrant comment se laver les mains avec le modeste matériel sanitaire offert.

Philippe Kouhon

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