Côte d’Ivoire, élections régionales et municipales : des zones à risques d’affrontement identifiées

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 Alain Dogou, Vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI)  en charge de la logistique et de la sécurité a indiqué à Yamoussoukro le lundi 24 septembre que la CEI centrale, à  travers ses démembrements sur l’ensemble du territoire national, a identifié des localités, qui seraient des zones à risque d’affrontement, ou de perturbation des élections, lors du scrutin couplé du 13 octobre prochain, sans toutefois dévoiler celles-ci.

 En présence du   corps préfectoral , les préfets de police et les hautes autorités policières ivoiriennes, il a précisé  que c’est une région, un département, une sous-préfecture et quarante (40) communes au total qui ont été répertoriés et  qui présentent des menaces particulières. Cela a été relevé, selon lui, durant la période de la révision et de l’inscription de nouveaux électeurs sur la liste électorale. « Nous avons répertorié une série de menaces qui planent sur le scrutin », a -t-il affirmé. Il a rassuré que pour ces localités, des dispositions ont été arrêtées par les forces de sécurité à   l’effet de mettre en place un dispositif, à partir du 08 octobre 2018. « Des groupes d’intervention, des détachements, seront déployés, selon la nature de la menace, et  pour anticiper toute velléité d’empêchement de vote. Parce que le problème est bien précis dans une région, dans un chef-lieu de commune. Il y a des personnes qui ne résident pas dans le chef-lieu de commune, mais elles sont venues quand même se faire enrôler dans la commune, puisque c’est un scrutin couplé. Il va falloir voter à la fois pour les municipales et pour la régionale, donc cette menace que vous avions identifiée, il y’aura une sécurisation particulière pour ces localités. S’agissant des lieux de vote  qui auront plus de cinq(5) bureaux de vote, des mesures particulières seront prises afin de maîtriser  la foule. » a-t-il indiqué.   Au  total 30000 agents de force de l’ordre et soldats  ont été mobilisés. Ils seront, à partir du 08 octobre 2018, répartis dans 17 postes de commandement secondaire qui sont localisés dans les chefs lieu de région, tous chapeautés par un PC central à Abidjan. Aussi, il  a rappelé les deux innovations  apportées dans ce scrutin couplé. Il s’agit notamment, de l’acheminement numérique des résultats collectés par centre et commission CEI locale à la centrale à temps, de la durée du scrutin, qui s’ouvre à 08H et ferme à 18h partout sur l’ensemble du territoire et du nombre de secrétaire dans les bureaux de vote, qui passe de deux à quatre secrétaires,(deux par scrutin) présidé par un seul président de bureau de vote contrairement aux scrutins passés. Par ailleurs, il a invité ces administrateurs à sensibiliser les populations, afin que les élections se déroulent dans un environnement de paix. Car, «  ces élections, ce sont des enjeux locaux et nationaux, et il y a beaucoup de passions. Il faut une sensibilisation sur des élections apaisées. Surtout il faut que les candidats  maîtrisent leurs partisans ». Dans le même sens, Sidiki Diakité, ministre de l’intérieur et de la sécurité a invité les préfets à accompagner l’ensemble des parties prenantes, à s’approprier l’organisation de ces élections, pour un climat apaisé, dans leur zone administrative. « En définitive, l’ultime défi est une Côte d’Ivoire démocratique, stable, irréversiblement tournée vers le développement, tant pour les générations présentes, que celles à venir, comme le souligne toujours le Président de la République, SEM Alassane Ouattara » a-t-il souligné.

Harry Diallo, à Yamoussoukro

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