Covid 19 – Macron sur RFI, hier : “Comment l’annulation de la dette des pays africains va se faire”

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Invité de RFI le mercredi 15 avril 2020, le président français Emmanuel Macron est revenu sur son souhait d’annuler la dette des pays africains. Souhait exprimé lors de son discours le lundi 13 avril 2020.

Emmanuel Macron a indiqué que le monde doit la solidarité à l’Afrique au égard à la situation qui prévaut sur le continent au plan sanitaire, économique et climatique. « On parle d’un continent qui vit la grande difficulté économique. Regardons les chiffres, là aussi : en 2012 en Afrique, on a une dette sur PIB qui est de 30 %. Aujourd’hui, elle est de 95 %. Donc, les difficultés que je suis en train de décrire vont s’aggraver même si le Covid n’était pas une catastrophe sanitaire – et je ne sais pas dire aujourd’hui s’il ne le sera pas. Donc, nous devons absolument aider l’Afrique à renforcer ses capacités à répondre au choc sanitaire et nous devons, a fortiori, l’aider sur le plan économique à répondre à cette crise qui est déjà là. Nous devons être à ses côtés », a déclaré le président français.

Qui dit avoir eu une discussion avec quatre représentants spéciaux qui ont été mandatés par l’Union africaine. « Ils ont fait des propositions que j’ai souhaité qu’on reprenne. Ces propositions, c’était de dire : « moratoire ». Parce qu’on a beaucoup discuté, ils ont beaucoup travaillé. Ils disent : « L’annulation, on n’y arrivera pas tout de suite ». Mais le moratoire, ça veut dire quoi ? Ça veut dire on ne rembourse plus les intérêts, vous nous laissez de l’oxygène. On étale cette dette, et on peut peut-être mettre tout le monde d’accord autour de cette idée. Mercredi soir, le G20 Finances doit acter, je touche du bois, en tout cas on y a mis tout notre capital politique, de ce moratoire sur les dettes à l’égard de l’Afrique. Moratoire qui touche les membres du club de Paris, mais aussi la Chine, la Russie, l’ensemble des économies du Golfe, et les grands bailleurs multilatéraux. C’est une première mondiale. Ça veut dire que le temps de la crise, on laisse les économies africaines respirer et ne pas servir les intérêts de la dette. C’est une étape indispensable, et je pense que c’est une formidable avancée ».

T.A.B

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