Covid-19 : précisions avec Koffi N’guessan et Miézan Egnakou sur des cas à Yamoussoukro (Inp-Fhb, Lycée scientifique)

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Inp -FHB

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Comme d’autres régions et localités en dehors d’Abidjan la capitale économique ivoirienne, la ville Yamoussoukro n’a pas été épargnée par la pandémie à Coronavirus 2019, avec des cas signalés au Lycée scientifique et à l’Institut national polytechnique Felix Houphouët Boigny ( Inp-fhb).

Suite à une alerte ( « Il y’a des personnes atteintes du Coronavirus 2019 au sein de l’institut national polytechnique FHB mais les autorités cachent pour ne pas fermer l’école…Elèves et personnels : 11 cas positifs. Ils les ont enlevés sans bruit alors qu’ils ont eu des contacts…. Ils voient leurs intérêts et se fichent de la santé des autres si l’établissement est fermé… »), reçue jeudi 16 juillet 2020, l’IA a joint par téléphone, le même jour, le Directeur Général de l’INP-FHB, Koffi N’guessan.

« Quel est le problème de sauver l’année universitaire des enfants (étudiants) s’il y a un ou deux cas, et que les gens sont allés se soigner, conformément aux règles sanitaires établies par l’État ivoirien. Discrètement ! Nous ne voulions pas affoler qui que ce soit parce que les choses ont vite été maitrisées par le District sanitaire. Surtout que dans deux semaines, ces enfants vont avoir leur diplôme, et ils vont rentrer chez eux, à la maison. Certains vont directement entrer dans la vie active parce qu’ils ont été sollicités. (..) Si au moins il y avait des morts et qu’on le cachait, je comprendrais. Comment dire que je cache des chiffres, alors que ce n’est pas moi qui donne les chiffres », a expliqué Koffi N’guessan.

Joint également , Miézan Egnakou, Directeur Départemental du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Yamoussoukro , a dit : « Je vous explique deux choses rapidement. Au niveau du département, il y a ce qu’on appelle le Comité de lutte contre les épidémies. Ce comité-là est présidé par le Préfet. Tous les jeudis, nous faisons une réunion au cours de laquelle nous faisons le point, de tous les prélèvements, de tous ceux qui sont positifs. À cette rencontre tout est clair !

Aujourd’hui même (Jeudi 16 juillet 2020 : Ndlr) nous venions d’avoir une réunion avec le Préfet et c’est avec cette équipe-là qu’on guère les informations. Pour la décision de fermer une école, on donne les conseils, et le préfet qui préside la réunion prend la dernière décision en disant qu’en fonction de telle ou telle situation, ou de tel ou tel paramètre, qu’on ne maîtrise pas, on ferme.
À ma connaissance, jusqu’à aujourd’hui, on n’a jamais décidé de fermer l’INP-FHB parce que même s’il y a eu des cas là-bas, ce sont des cas qui ont été détectés à temps et qui ont été extirpés. C’est-à-dire qu’en fait, le seul principe de la Covid-19, c’est d’isoler les malades et identifier les contacts et les mettre en quarantaine. Ce sont surtout ces deux principes qu’il faut respecter. (…).

On a eu des cas à Yamoussoukro, et à l’INP-FHB, mais on n’a jamais proposé au préfet de fermer l’école. C’est nous qui devions proposer cette décision au Préfet si cela devait se faire, mais nous ne l’avions jamais fait parce que ce n’était pas nécessaire.

Permettez que je vous parle même du Lycée scientifique où nous avions eu des problèmes avec des syndicats parce qu’ils voulaient que nous fermions l’école et nous avions dit non, parce qu’il avait un cas qui venait d’Abidjan. Ils ont fait la grève parce qu’ils voulaient qu’on ferme, alors que nous leur avions dit non. Nous avions dit au préfet que non seulement nous avions extirpé le malade que nous avons isolé, mais également nous avions identifié tous ses contacts que nous avions mis en quarantaine. Les syndicats avaient immédiatement levé la grève quand on leur a expliqué cela.

Le comité départemental se réunit chaque jeudi où toutes les informations sont données. Il n’y a donc rien à cacher… » On a enregistré moins de 6 cas positifs dans la Région.


Claude Dassé

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