Gestion des catastrophes en Afrique de l’Ouest et centrale:Des experts proposent des solutions durables

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Une conférence sur la gestion et la prévention des risques des catastrophes naturelles a eu lieu le mercredi 20 novembre 2019 à Cocody sous le thème « Le capital humain et l’innovation moteur de la résilience»

Initiée par Understanding Risk (UR), « une communauté d’experts et d’acteurs du monde entier exerçant dans le domaine de la gestion et la prévention des risques des catastrophes naturelles », cette conférence sur la problématique des catastrophes naturelles a tout son sens au regard des chiffres des catastrophes naturelles sur le continent africain selon Coralie Gevers, directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire.

« Durant ces dernières saisons des pluies, 2 millions de personnes sur le continent ont été affectées par des inondations. Plus de 500 000 ont dû quitter leur foyer et leur communauté et se déplacer. Depuis 1970, on compte 2500 catastrophes naturelles qui ont fait près d’un million de mort en Afrique » a-t-elle fait savoir.
Pour elle, il y a nécessité de trouver des solutions à ces catastrophes qui constituent des menaces réelles pour les populations africaines.

« L’urbanisation croissante est malheureusement souvent mal maitrisée et les effets du changement climatique sont autant de facteurs aggravants qui exposent les pays et les populations à ces risques de façon plus croissante. Ces risques menacent les acquis importants que l’Afrique de l’Ouest a réalisés durant ces dernières décennies. Il y a urgence d’agir. Les solutions sont à notre portée pour limiter les effets des catastrophes et des changements climatiques. Tout d’abord en utilisant les nouvelles technologies. Ces nouvelles technologies permettent d’accélérer le processus de production de transfert d’information sur les risques ».
Amichia François, ministre de la Ville, a au nom Anne Désirée Ouloto, ministre de l’Assainissement et de la Salubrité rassuré les participants que le gouvernement ivoirien est conscient de la menace des catastrophes naturelles et y travaille au quotidien.

« La question de la résilience, et surtout de la gestion des risques nous interpelle à tous les niveaux, car la vulnérabilité de nos territoires est mise à rude épreuve un peu plus chaque jour. Il nous faut agir à tous les échelles de la prévention. Ainsi inventer un avenir résilient dans lequel les citoyens pourront vivre dans un environnement sûr, reste un défi majeur à relever. Nous en sommes conscients et nous ne saurions nous y dérober, soyez en rassuré . Mesdames et messieurs, ne laissons pas mourir nos villes, nos quartiers ».
Pour Jobst Von Kirchmann, représentant de la délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, engager la réflexion est salutaire afin de trouver des solutions. « Si je prends l’Afrique de l’Ouest simplement dans les trois dernières décennies, ¾ de la population était exposée à des problèmes qui sont survenus suite à des phénomènes météorologiques, climatiques extrêmes. La question c’est de savoir qu’est ce qu’on peut faire. Les conférences comme celles-ci sont importantes parce que les gens peuvent se mettre ensemble et réfléchir ».

Ernest F

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