Dernère publication
Pour la deuxième journée consécutive, les agents de l’hôtel de ville et du district autonome de la capitale politique ivoirienne ont observé le mouvement de grève lancé par leur syndicat. Ce jeudi 30 janvier 2025, ils étaient toujours absents de leurs postes, paralysant ainsi les services de la mairie et du district.
“Des habitants pris au dépourvu”
De nombreux habitants, n’ayant pas été informés du débrayage, ont continué à défiler toute la journée devant les locaux de la mairie, notamment à l’annexe située derrière la sous-préfecture centrale, en plein centre-ville.« J’étais venu retirer les copies d’actes de naissance de mes deux enfants, qui sont en classe de CM2. On m’a fait comprendre que les agents sont en grève. Avant, j’étais en fonction ici à Yamoussoukro, mais maintenant je suis à Dimbokro. Vous voyez ce que cela me coûte en transport, aller et retour ? Il faut qu’une solution soit trouvée rapidement. » – témoigne Kouassi Sébastien, rencontré devant l’annexe de la mairie.
“Un mouvement qui pourrait se durcir”
Certains agents municipaux et du district, rencontrés en ville, sous couvert d’anonymat, ont confié que le mouvement pourrait se durcir si aucune solution concrète n’était trouvée à l’issue des trois jours de grève.« Une rencontre avec la tutelle a eu lieu, et nous devions recevoir le document en question en décembre 2024. Jusqu’à présent, rien n’a été fait. Il faut que cette situation soit réglée rapidement, car cela impacte notre avenir. » – a déclaré un agent de la police municipale, assis, découragé, sur un banc à la grande gare routière de la ville.
“Un blocage qui perdure”
Pour l’heure, les habitants de Yamoussoukro doivent prendre leur mal en patience, dans l’attente d’une issue favorable à cette crise qui paralyse les services municipaux et régionaux.
Harry Diallo, depuis Yamoussoukro
