JIF 2025 à Béoumi – Krotoumou Diomandé exhorte les Amazones de Kondrobo à briser les pesanteurs

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Célébration de la journée internationale des droits de la femme à Kondrobo ( photo : DR)

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Kondrobo, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Béoumi, a célébré la Journée internationale des droits de la femme, le samedi 8 mars. Réunies dans la cour de l’école primaire, les femmes de cette sous-préfecture, membres de l’association Les Amazones de Kondrobo, ont marqué cette journée d’une empreinte mémorable en présence des autorités administratives et locales.

L’événement a été honoré par la présence du Sous-préfet Konaté Seydou, de la marraine Krotoumou Diomandé, 4ᵉ vice-présidente du Conseil régional de Gbêkê, du 7ᵉ vice-président du Conseil régional, Brou Eugène, ainsi que des chefs coutumiers.

À cette occasion, Krotoumou Diomandé a exhorté les femmes de Kondrobo à jouer un rôle actif dans l’éducation des jeunes filles.

« J’exhorte les femmes à briser les chaînes des traditions mal interprétées. Disons non à l’excision et œuvrons pour une scolarisation totale de nos filles. C’est ainsi que nous permettrons aux générations futures de s’épanouir pleinement et de contribuer au développement de notre société », a-t-elle déclaré.

Elle a également salué l’initiative des femmes de Kondrobo qui, à travers leur association, mutualisent leurs efforts pour optimiser leurs activités agricoles et commerciales.

La marraine a aussi mis l’accent sur les avancées infrastructurelles observées dans la région, attribuant ces progrès aux actions du gouvernement. Elle a appelé les femmes à rester mobilisées et à soutenir les cadres locaux engagés dans le développement de leur communauté.

« Nous avons parcouru plus de 95 kilomètres sur un bitume en excellent état, traversant des localités désormais électrifiées et dotées d’infrastructures modernes. Tout cela est le fruit d’une vision portée par le président Alassane Ouattara. Continuons à œuvrer ensemble pour un avenir encore meilleur », a-t-elle encouragé.

Le Sous-préfet Konaté Seydou a, quant à lui, interpellé les femmes sur un problème majeur : la non-déclaration des enfants à l’état civil.

« Plus de 13 000 enfants de notre région ne sont pas déclarés. Chères Amazones, je vous invite à être mes ambassadrices pour que chaque naissance soit suivie d’une déclaration officielle. C’est le premier droit fondamental de nos enfants », a-t-il insisté.

Il a également rappelé l’importance d’envoyer autant les filles que les garçons à l’école afin de garantir leur avenir et leur pleine intégration dans la société.

Dé Amenan Suzanne, présidente de l’association Les Amazones de Kondrobo, a mis en lumière la résilience et la détermination des femmes de la localité. Actives dans la culture du manioc, la transformation en attiéké et le commerce des vivriers, elles s’organisent pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles.

Cependant, pour accroître leur impact économique, elles plaident pour un accompagnement accru en matière d’accès au microcrédit ainsi que pour l’acquisition d’équipements tels que des broyeuses et des tricycles.

Cette célébration du 8 mars à Kondrobo a ainsi été une occasion de reconnaissance, de plaidoyer et d’engagement en faveur de l’autonomisation des femmes, pierre angulaire du développement durable de la communauté.

Nambacéré Joël avec le sercom

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