Komoin François : “Quand on dit élection en Afrique les gens ont peur…”

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L’institut d’études politiques Félix Houphouët-Boigny du Centre international pour le développement du droit (CIDD) a lancé son projet de recherche portant sur les traditions africaines et la démocratie lors d’une conférence de presse le mercredi 04 mars 2020 à son siège à Riviera- Bonoumin qui a été animée par le coordinateur de ce projet Dr Komoin François, par ailleurs président de la Cour d’Appel du commerce d’Abidjan .

‘’Traditions Africaines et Démocratie : cas de la Côte d’Ivoire ‘’ est l’intitulé du projet lancé par le centre international pour le développement du droit. Dr Komoin François a donné les objectifs du projet . « Nous savons que le système de gestion du pouvoir et le système démocratique apparaît de nos jours comme le seul système qui permet aux nations d’assurer la gestion du pouvoir. Mais, on le sait tous, que ça ne réussit pas toujours aux pays africains. normalement, quand le système démocratique est bien huileux comme on le voit partout, il y a des garde-fous, des limites que les gens s’imposent eux-mêmes. Il y’a une culture qui se développe et la démocratie contribue plutôt au développement des nations. Mais, on remarque que la démocratie constitue plutôt un élément de déstabilisation et de dégradation pour les pays africains(…)quand on dit élection en Afrique les gens ont peur car on commence déjà à calculer, faire des épargnes, chercher à faire partir les enfants à l’extérieur. Or, dans certains pays européens, c’est la fête parce qu’on se dit qu’on va pouvoir s’exprimer, dire ce que l’on pense, faire un bilan et voir si on peut changer quelque chose . Notre projet vise donc à identifier les pratiques traditionnelles ivoiriennes stables en phase avec la démocratie et valoriser le patrimoine africain en matière d’organisation politique (…) Ce projet ne commence pas maintenant parce qu’il y a des élections, il devait commencer depuis l’année dernière, mais on a eu certaines difficultés à le mettre en place et c’est pour cela que ça commence maintenant (…) Notre recherche n’a pas d’ambition d’ordre politique même si elle traite de la politique donc l’étude reste purement scientifique », a-t-il précisé. Le projet est prévu se tenir sur une année

TAB avec CB

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