La drépanocytose :Une maladie invisible qui tue à petit feu

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L’Association des drépanocytaires et Thalassémiques de Côte d’Ivoire (Adtci) et la Fondation Sacré-Cœur Missionnaires de la Charité (Fscmc) ont, à l’occasion de la journée internationale de la drépanocytose, animé une conférence le mercredi 19 juin 2019, à l’institut européen de coopération et de développement à Cocody-Bonoumin

Lors de cette rencontre, Patricia Amand, présidente de l’Adtci, a signifié que la drépanocytose est une maladie invisible qui fait ravage dans la société. « En Afrique, nous avons au moins 300.000 cas et plus particulièrement en Afrique noire subsaharienne dont la moitié meurent avant l’âge de 5 ans. Et en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la prévalence varie entre 14 et 18% selon les régions. Nous demandons à la population de faire se dépister afin de prévenir les risques de cette maladie. Parce que dès l’enfance si le dépistage est fait, cela permet une prise une charge de l’enfant et lui favorise une longue durée de vie. », a-t-elle dit.

Elle a ajouté que les symptômes se manifestaient très tôt donc, il faut prévenir dès l’enfance. « À l’âge de 6 mois, l’enfant a des crises douloureuses. Les enfants drépanocytaires sont chroniques anémiés et ils sont parfois confrontés aux problèmes d’yeux, des os, de poumons, d’ouïe. Alors pour éviter ces maladies, il faut faire le test néonatal et le test prénuptial avant le mariage. Parce que, c’est avec la mise en place d’un programme de lutte contre la drépanocytose qu’on pourra résoudre définitivement ce problème de santé publique ». La présidente a plaidé auprès des autorités compétentes afin qu’elles puissent jeter le regard sur le fléau qui mine la société. Elle a fait savoir que le 30 juin 2019, un concert de charité sera organisé à l’institut français.
Dr. Méité N’dogomo, médecin hématologue au Chu de Yopougon, a noté que la maladie est négligée. Il a par ailleurs énuméré des solutions pour l’éradiquer.

« En 1972, on avait 12 % de drépanocytaires en Côte d’Ivoire. Et aujourd’hui, nous sommes à 14 % de malades soit 3 à 4 millions de personnes malades. Il faut communiquer et sensibiliser sur la maladie à grande échelle, pour que le public ait conscience des conséquences de la maladie et que les leaders d’opinion et les pouvoirs publics s’impliquent dans la lutte contre la maladie. Dépister toutes les personnes résidentes en Côte d’Ivoire dès l’âge de trois mois et le dépistage pour que chacun sache son statut évitant ainsi les mariages consanguins. Informer et sensibiliser la population, les législateurs en faisant des préventions primaires. Il faut sensibiliser la population sur le bilan prénuptial. »,a-t-il insisté.

OD avec AT

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