Le ministre KKB aux populations de Duékoué-carrefour : « L’État ne vous a jamais oubliées »

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Le ministre Kouadio Konan Bertin dit KKB

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Le ministre Kouadio Konan Bertin dit KKB, s’adressant aux populations du quartier Duékoué carrefour dans la ville de Duekoué, leur a lancé ceci : « L’État ne vous a jamais oubliées »

Le lundi 14 novembre 2022, le ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB était à Duékoué carrefour, un quartier de la commune de Duékoué, particulièrement meurtri au moment de la crise post-électorale de 2010-2011. Il était en compagnie de cadres, élus et du corps préfectoral de la région du Guémon, pour poser la première pierre d’un bâtiment de deux classes en construction à l’école primaire publique du quartier. Une école ravagée pendant la crise. Un ensemble d’activités qui s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de la cérémonie de célébration de la 26e journée nationale de la paix, du souvenir et du pardon, prévue le mardi 15 novembre 2022 à la Place publique de Duékoué.

Dans son adresse aux populations, KKB a dit que l’État de Côte d’Ivoire ne les a jamais oubliées. « N’ayez pas le sentiment que l’État vous oublie. Ma présence ici ce jour, celle de votre ministre Gouverneur (Albert Flindé, ministre Gouverneur du District des montagnes. Ndlr), avec vos députés et vos élus et du corps préfectoral signifie que l’État ne vous a jamais oubliées . C’est la preuve que l’État de Côte d’Ivoire, votre pays, est avec vous », a-t-il lancé.

« Vous ne pouvez plus continuer à vivre dans le souvenir de la guerre »

À cette cérémonie était aussi présente les communautés allogènes et allochtones du quartier Kokoma, le quartier rival, où d’énormes dégâts avaient également été enregistrés. Chaque partie était représentée à la cérémonie. KKB s’est particulièrement adressé aux veuves. « Il est vrai que vous avez perdu vos enfants et d’autres proches dans la guerre. Mais, vous avez encore des enfants. Pour leur avenir, vous ne pouvez plus continuer à vivre dans le souvenir de la guerre. Il faut faire le deuil de la guerre. (…) Partout dans nos sociétés africaines, ce sont les femmes qui tiennent les valeurs. Alors, femmes de Duékoué, ne perdez pas espoir. Levez-vous. Braves femmes de Duékoué, reprenez la vie, pour vos enfants », les a-t-il interpellées.

La construction des deux salles de classes a été financée par le Fonds de la Cour pénale internationale (CPI) pour les victimes en Côte d’Ivoire. Aude Le Gof, la responsable du Fonds, a salué la tenue de cette activité. Pour elle, elle est un pas important pour le processus du pardon et pour la réalisation effective des autres programmes du Fonds dans la région. Elle a indiqué que les populations autochtones Wê étaient peu réceptives à son message, car elles exigeaient de la part du gouvernement ivoirien, la reconnaissance du tort subit. « Nous ne pouvions pas vraiment travailler, parce que les cœurs saignaient encore. Aujourd’hui, je pense que cela est à présent effectif », s’est-elle réjouie.

J-H Koffo

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