Littérature – « ‘’L’antichambre du royaume’’: Une œuvre pour l’esprit des jeunes africains »

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Foua Ernest de Saint Sauveur

Dernère publication

‘’L’antichambre du royaume’’ est un essai de 366 pages, sorti en octobre 2019 chez les Éditions Saint Sauveur à Abidjan. Écrit dans un style savamment mixé des littératures occidentale et africaine, cet essai est subdivisé en dix chapitres aussi intéressants qu’empreints de sagesse les uns que les autres.

C’est une œuvre littéraire de haut vol où l’auteur plane entre des Sourates du Coran, des Versets de la Bible, des dictons populaires africains, des expressions latines et françaises pour faire passer ses messages avec une plume fluide et habile. L’auteur, Foua Ernest de Saint Sauveur, à travers son œuvre, appelle la jeunesse africaine à une prise de conscience de ses atouts et de se réinventer pour faire sa propre révolution intellectuelle et culturelle face à l’Occident flamboyant.

Il demande à tous les jeunes d’Afrique de s’affranchir de l’esclavage mental pour développer leur continent en acceptant d’aller à l’école des Blancs pour apprendre l’algèbre, la géométrie, les sciences, la philosophie, l’anglais et le français. Il exhorte les jeunes africains à avoir la tête dans le modernisme et les pieds dans la tradition pour sortir le continent du sous-développement. C’est ce que l’auteur appelle l’évolution conscientielle de l’être. Pour lui, le 21e siècle sera spirituel. Il rouspète pour paraphraser Jomo Kenyatta, premier président du Kenya pour écrire : ‘’ Lorsque les Blancs sont arrivés, ils avaient la Bible et nous, les terres. Ils nous ont demandé de prier, et de fermer les yeux pour le faire. Lorsque nous les avons ouverts, ils avaient les terres et nous, la Bible’’. Abordant les thèmes de l’amour, du vivre-ensemble, de l’enfant, du Moi, de l’intelligence, du travail, des traditions africaines, de la famille, de la nourriture pour le corps, du partage et le pardon, l’auteur ramène à leurs cahiers ceux qui disent que l’Africain n’est pas entré dans l’histoire en écrivant à la page 95: « L’Afrique n’échouera pas, à condition toutefois, que nous en prenions conscience dès à présent, que nous tournions notre regard sur nous-mêmes, en nous-mêmes. La preuve encore que l’Occident est une civilisation à vision extérieure, c’est que n’ayant trouvé, selon lui, de documents écrits, répertoriés et archivés sur le sol d’Afrique, il en a conclu que l’Africain n’avait pas d’histoire. Or, il est évident que là où il y a un peuple, il y a une histoire, une civilisation».
La première de couverture de l’œuvre est toute noire avec un carré dorée de 10 cm de côté dans lequel pointe un soleil levant dans un désert malien. Il s’y trouve un masque Dogon matérialisant le pouvoir et la sagesse et arrosé par les rayons de soleil levant.

Foua Ernest de Saint Sauveur est le président honoraire de l’association des écrivains Côte d’Ivoire. Il a travaillé dans plusieurs journaux en Côte d’Ivoire. Il est le fondateur des Éditions Saint Sauveur.

M. Ouattara

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