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Damana Adia Pickass, secrétaire général du PPA-CI déplore que des acteurs de la société civile veuillent « l’embarquer coûte que coûte » dans leur projet de marche contre la vie chère, alors qu’ils n’en ont jamais discuté.
Un groupe d’organisations de la société civile projette d’organiser , le vendredi 25 novembre 2022, à Abidjan, une marche contre la cherté de la vie. Le mouvement a été lancé sur les réseaux sociaux. Un mouvement dont Dosso Charles Rodel, Secrétaire général adjoint du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI, en charge de la société civile, participe activement à l’organisation. Lors d’un point de presse animé le mercredi 23 novembre 2022 au siège du parti à Cocody Riviera 3, Damana Adia Pickass, le Secrétaire général du PPA-CI s’est désolidarisé du mouvement.
«(…) Cela nous amène donc à aborder la question de la marche du 25 novembre 2022 dans laquelle on veut nous embarquer coûte que coûte alors même que nous n’en n’avons jamais discuté ni dans le principe, ni dans l’organisation encore moins dans les objectifs avec les organisateurs de cette marche. (…) Nous regrettons que ni les interpellations du Secrétaire Général du Parti, ni celles du président exécutif ou encore du conseil stratégique et politique n’ont ému le camarade Dosso Charles Rodel. La discipline étant la condition sine qua non de la réussite du combat, il fallait que le parti agisse dans ce sens. C’est ce qui justifie les mesures conservatoires actuelles à l’encontre du camarade », a fait savoir Damana Pickass.
« Nous n’avons aucun reproche à faire à la société civile »
Dans un communiqué, le mardi 22 novembre 2022, Laurent Gbagbo, président du parti a suspendu Dosso Charles Rodel de ses fonctions de Secrétaire général adjoint en charge de la société civile. Pour Damana Adia Pickass, l’heure n’est pas encore venue pour le parti de lancer ou de participer de telles actions. « Il ne faut surtout pas perdre de vue que le parti est en pleine structuration par la mise en place de ses comités de bases, de ses sections et de ses fédérations qui sont la force motrice de notre parti. Nous aurons terminé avec cette phase d’implantation dans le mois de décembre 2022. Le parti se met donc progressivement en place et en ordre de bataille. Les militants doivent donc faire confiance à la direction du parti dans la discipline surtout»,
Il a toutefois précisé que l’idéologie de son parti l’incline à entretenir des rapports étroits avec la société civile. Et que, cela est une vocation des partis de gauche. Il estime que c’est à cet effet que le parti a un vice-président et un secrétaire général adjoint, ainsi que des secrétaires nationaux techniques qui servent d’interface entre le parti et la société civile. Il a ajouté que le combat du PPA-CI et celui de la société civile se rejoignent et ont in fine, la même finalité qui est le bien-être des populations, selon lui, à la différence près que la société civile n’a pas vocation à prendre le pouvoir contrairement aux partis politiques. « Quand notre parti veut associer la société dans une activité, nous rencontrons les responsables pour en discuter du principe et des modalités. La réciprocité devrait également s’appliquer à l’inverse. Dans le cas de la marche du 25 novembre 2022 nous n’avons aucun reproche à faire à la société civile ou aux organisateurs qui sont libres d’organiser leur marche. Nous avons simplement ramené à l’ordre un de nos responsables, qui par son activisme dans l’organisation et la mobilisation tendait à faire croire à juste titre que le parti était associé ou impliqué dans ladite marche », a-t-il tenté de clarifier.
J-H Koffo
