Dernère publication
Le roman « L’ombre et la Proie est une œuvre de 234 pages parue chez Massaya Éditions en janvier 2025. Dans un français simple , l’auteur Ibrahim Touré, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près des États-Unis d’Amérique et du Commonwealth des Bahamas, transporte le lecteur dans la vie mouvementée de Lombekoh, personnage central du roman, qui court après l’ombre et la proie.
Fils unique de sa mère Sabali, Lombekoh voulait à tout prix offrir une vie meilleure à celle-ci, qui était la risée de toutes ses coépouses dans la cour familiale ainsi que de leurs enfants. Après l’obtention de sa maîtrise en anglais, il enchaîne de petits emplois. Ayant échoué à plusieurs concours d’entrée à la Fonction publique, Lombekoh, qui pourvoyait régulièrement aux besoins de sa mère, se voit contraint de quitter son pays, Samadougou pour Faragbela. Travaillant dans une entreprise de fabrication de briques, il réussit à économiser pour entreprendre la périlleuse traversée de la Méditerranée via le désert. Avant ce voyage incertain, il demande la permission à sa génitrice, qui le bénit et l’assure que rien ne lui arrivera de mal tant qu’elle restera une femme soumise dans le foyer.
L’ombre et la Proie
Il se lance alors à l’assaut des côtes nord-ifrikiyennes, prenant soin de télécharger sur une clé USB tous ses diplômes, fichiers précieux et curriculum vitae. Durant la traversée du désert, il rencontre toujours une main divinement généreuse pour l’aider à sortir d’affaires grâce à la baraka (bénédictions) de sa mère Sabali. Idem lors de la traversée de la Méditerranée, où un bateau vient les sauver, lui et ses compagnons migrants clandestins, lorsque leur embarcation pneumatique tombe en panne sèche et dérive au gré des vagues. Sauvés d’une mort certaine en mer, ils sont conduits dans un centre de détention de Faragbela, où des procédures administratives sont entamées pour chaque migrant, afin de les disperser dans les différents pays du continent. Ainsi, grâce à la baraka de sa mère, Lombekoh est envoyé à Shakespearie, pays qu’il avait choisi pour son multiculturisme et les opportunités d’études que son statut de réfugié lui offrait.
La vie à Faragbela
Arrivé à Shakespearie, il rencontre l’un de ses compatriotes samadougouriens, qui l’aide à trouver un travail de plongeur dans un restaurant à Lowndes. Avec les revenus qu’il gagne, il envoie une partie à sa mère Sabali pour ses besoins et l’autre pour payer ses études à l’université de Westown. Pendant ses moments libres, il se rend au Hyde Park Garden, où il croise Cathy Mason, une divorcée blanche d’une quarantaine d’années. Un jour, celle-ci lui tend la main pour le saluer et s’assoit auprès de lui dans le jardin. Ils se rencontrent fréquemment au Hyde Park Garden pour échanger, et un jour, elle l’invite à dîner au Tap Black, un restaurant de haut standing, où elle lui avoue ses sentiments autour d’un repas bien arrosé. Pour boucler la boucle, Cathy l’invite un soir chez elle, où elle lui offre une réception digne d’un prince dans sa résidence luxueuse, avec l’aménagement d’une chambre pour Lombekoh. C’est là qu’elle le viole pendant qu’il dormait, et leurs relations commencent de cette manière. Professeur à l’université de Westown, où Lombekoh suivait ses cours, Cathy est entendue par l’administration de cette institution prestigieuse, qui considère que c’est une entorse à l’éthique qu’une professeure sorte avec un étudiant, surtout plus jeune qu’elle de dix ans. Dès lors, les deux amoureux se cachent pour vivre leur idylle loin des regards. Cathy souhaite épouser Lombekoh après l’obtention de son diplôme, mais celui-ci refuse, car il désire retourner dans son pays, surtout pour être auprès de sa mère Sabali, à qui il veut offrir le bonheur.
La mort de Sabali
Il retourne à Samadougou, son pays, et se rend à Felguessy, sa ville natale, où se trouve la cour familiale. Là-bas, il découvre un monde triste et en pleurs. Il entre dans la chambre de sa mère et la trouve morte. C’étaient les obsèques de celle pour qui il se battait pour lui offrir une vie meilleure. Après l’enterrement de sa mère et les cérémonies des 7e et 40e jours, il quitte Felguessy pour la capitale économique, Bidjan, où il se réinstalle avec beaucoup de regrets.
Cette œuvre littéraire a été préfacée par Téné Birahima Ouattara, ministre d’État, ministre de la Défense.
Mamadou Ouattara