Sécurité routière Amadou Koné sollicite les députés pour accentuer la sensibilisation de leurs populations

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Devant les députés réunis en séance d’information parlementaire, le jeudi 12 août 2021 à l’Assemblée nationale, le ministre des Transports, Amadou Koné a sollicité les élus de la Nation pour accentuer la sensibilisation de leurs populations en matière de sécurité routière.

Le ministre des Transports a fait au président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro et à ses collègues députés, un état des lieux des accidents en Côte d’Ivoire, dont la courbe a évolué entre 2013 et 2020 : « La Stratégie nationale 2021-2025 de la sécurité routière a été élaborée depuis 2019, sur la base du 8ème rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, intitulé « Que la route soit bonne ». De 2013 à 2019, l’on observe un accroissement de 21% pour les accidents, 37% pour les blessés et 79% pour les tués (…) 1. 509 tués ont été enregistrés en 2020 et si rien n’est fait, nous aurons 3. 000 morts sur nos routes par an sur 10 ans. La présentation de la Stratégie nationale de la sécurité routière devant vous a pour but de vous permettre de vous l’approprier et de solliciter votre concours pour sa mise en œuvre, d’une part en participant à la sensibilisation des usagers et d’autre part, à la répression ».

Le parc automobile ivoirien s’est accru selon Amadou Koné, passant de 834. 467 véhicules en 2013 à 1. 234 844 véhicules en 2020, soit une croissance globale de 48%. Les véhicules n’ayant pas effectué de visite technique sont passés de 423. 527 en 2013 à 811. 317 en 2020, soit un peu plus de 65,7% du parc roulant, ce qui augmente aussi le nombre d’accidents, selon les statistiques dévoilées par le ministre des Transports : « Au cours des 4 premiers mois de l’année 2021, nous avons enregistré environ 300 accidents graves qui ont occasionné plus de 200 décès, confirmant ainsi l’ampleur de l’insécurité routière (…) En plus d’être un problème de santé publique, l’insécurité routière constitue un véritable frein au développement socio-économique du pays. Les pertes en vies humaines et les conséquences des accidents de la circulation routière, absorbent environ 3% du PIB de la Côte d’Ivoire. En outre, les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de la moitié des victimes. Pour inverser cette tendance, la présente stratégie du Gouvernement vise à stabiliser la courbe annuelle du nombre d’accidents dans les 12 prochains mois et à l’inverser ensuite pour atteindre l’objectif qui est une réduction de 50% du nombre de tués et de blessés graves par rapport à 2020, ceci à l’horizon 2030 ».


Démarrage de la vidéoverbalisation le 7 septembre, après la phase-test

En réponse au phénomène des accidents de la circulation, la Stratégie du gouvernement ivoirien comprend une série d’actions de sensibilisation, mais aussi de répression. Cette phase de répression commence à partir du 7 septembre 2021 dans le District d’Abidjan avant son extension aux autres localités de l’intérieur du pays. « Avec la vidéoverbalisation, il ne sera plus question de discuter », estime Amadou Koné. Mais en attendant la mise en œuvre de toutes les actions de la Stratégie nationale de la sécurité routière, entre autres, le renforcement de la signalisation verticale et horizontale sur les axes qui enregistrent le plus grand nombre de morts, à savoir Abidjan-Abengourou, Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan-Bonoua-Noé et Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa, les ralentisseurs (dos d’ânes) disposés sur certains tronçons constituent une alternative, selon les explications du ministre des Transports.

Olivier Dion

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