Serey Doh: je n’ai pas trahi, voici pourquoi j’ai remis ma victoire au Rhdp

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Le préfet de la région du Guémon, préfet du département de Duékoué, Sory Sangaré a procédé le vendredi 28 décembre 2018 à l’installation officielle du nouveau président du Conseil régional et de son bureau, à la salle de réunion de la chambre des rois de Duékoué.

Trente-trois conseillers régionaux sur 59 étaient présents, alors que le quorum était de 31 conseillers. Serey Doh Célestin dit Adjaro, a présenté ses vice-présidents, au nombre de cinq (5). Il a remercié les collaborateurs de son prédécesseur, Evariste Méambly, absent à cette première réunion. Au cours d’une conférence de presse qui a suivi, il a expliqué pourquoi, il a remis va victoire au Rhdp.

 

« Je ne suis pas un acteur politique mais un agent de développement. Je n’ai jamais milité dans un parti politique, mais j’ai des amis au PDCI, au RDR, à l’UDPCI. Je les vois en frères évoluant dans une même région, ayant les mêmes problèmes et les mêmes réalités. Il y a huit ans en arrière, nous avons fait des dons, apporté modestement notre appui aux populations, sans distinction d’ethnies, de partis politiques. Lorsque nous avons des dons à faire, les politiciens, les praticiens de la chose religieuse sont contentés. Nous avons evolué dans un canevas qui n’avait rien de politique. Nous avons pris la lourde responsabilité de postuler au poste de président de région et nous avons gagné. On était contraint à la reprise. Imaginez -vous, un fonctionnaire demis de ses fonctions sans motifs réels, à six mois des élections, mais qui a fait corps avec son groupe pour aller aux élections et les gagner et on nous demande en moins d’un mois, de reprendre ces élections qui sont coûteuses dans une région. Quand tu es dans le vrai, Dieu t’aide. Si tout ce qui avait été dit sur moi était vrai, ce n’est pas sûr qu’avec ces barons, ces grosses têtes, nous arrivions à la tête du Guémon (…) Depuis que nous étions en attente du verdict pour la reprise, j’ai eu beaucoup de pression de la base. Mais quand il n’y a pas de communication, les mensonges vont bon train. Des gens disaient même que le pouvoir voulait que je me décide et comme je ne voulais pas lever le pied, on a bloqué ma victoire. Il fallait donc aller à la base et c’est ce que nous avons fait. Nous avons organisé des assemblées générales éclatées à Facobly, à Kouibly, à Duékoué et à Dah, mon village. La question était celle-ci : je n’ai jamais milité dans un parti politique, nous sommes sûrs de gagner ces élections même si on les reprend mille fois, mais voilà ce que le pouvoir me demande. Ils veulent m’accompagner pour le développement mais ils veulent que je leur donne ma victoire. Quand un leader a une décision importante à prendre, il faut toujours se référer à la base. De ces assemblées générales éclatées, mes bases m’ont dit ceci : ” Nous savons que tu as tu déjà démontré que tu es prêt pour ta région. Avec tes maigres moyens, nous savons que nous pouvons compter sur toi. Il s’agit de développement et non une question de parti politique. Retourne à Abidjan et réponds oui au pouvoir afin qu’il t’aide à envoyer le développement”. Quand la base te dit cela, de façon moutonnière, tu t’exécutes. Mais ces derniers temps la majorité de mes adversaires, par réseaux sociaux interposés, écrivent que j’ai trahi ? J’ai trahi qui ? Le développement ? Non ! Attendez au soir de mes cinq ans pour me juger. Je ne suis pas un parti de l’opposition. Si au soir de mes cinq ans, j’ai été trahi par les hautes autorités qui sont des hommes de parole, qui ont promis m’appuyer dans le développement de ma région et que rien n’a été fait, alors je dirai publiquement à tous ceux qui me critiquaient que vous aviez raison, j’ai été trahi. Pour le moment, je n’ai posé aucun acte de développement. Je viens juste d’être installé. Sur la base de quoi me juge-t-on déjà ? (…) Ma base est en phase avec moi, je suis en phase avec la ligne directrice avec laquelle j’ai commencé (…) Ce que nous allons attaquer en première position, ce sont les routes. Un adage dit que la route précède le développement. Il y a le budget du Conseil régional certes, mais mes aînés qui ont la cagnotte du pouvoir me disent qu’ils ont besoin de moi pour développer chez moi, la seule chose qui me reste, c’est le lobbying. Je vais leur dire : “Je suis venu vous donner ma victoire, vous m’avez dit des choses qui m’ont convaincu et quand vous dites quelque chose, vous le faites vraiment. Venez maintenant, parce que c’est ce que vous m’avez promis “. Je vais faire pression et regarder, avec le budget que nous aurons, ce qui est plus pressant ».

Olivier Dion

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