Veillée funéraire de Tantie Oussou à Paris : Comment Sidjiri Bakaba a fait pleurer

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L’émotion était grande, lors de la veillée funéraire en hommage à Tantie Oussou organisée samedi 12 novembre 2016, dans le 20 ème arrondissement ( la salle Matière Grâce, au 4 rue Olivier Metra ) dans la capitale française.

Ex-présidente du Conseil d’administration du Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida), la chanteuse ivoirienne était décédée le 27 août 2016, à Abidjan, dès suite d’une longue maladie.
Lors de ce moment ‘’d’intenses douleurs et de recueillement’’ à Paris , Sidjiri Bakaba, ex-directeur général du Palais de la Culture d’Abidjan a créé la sensation dans la salle, à travers le message CI dessous adressé à la défunte.
« Que nous as-tu fait ? Dame de cœur ! Aujourd’hui, ici, nous sommes rassemblés pour toi. Nous n’allons pas pleurer. Nous allons simplement te dire repose-toi parce que tu mérites un bon repos pour ce que tu as fait pour chacun de nous. Mais, saches que tu n’es pas partie. Et tu ne partiras jamais. Tu ne peux pas nous faire ça, parce que ce monde où tu veux aller n’est pas le tien. Toi qui partageais autour de toi, de la joie, de l’amour…; la générosité faite femme.
Tu es femme de générosité. Tu es femme de cœur.
Tu es mère dans tes actes. Tu te souviens, la dernière fois où nous nous sommes vus pour la dernière fois ? C’était au palais de la Culture. Nous avions échangé et tu m’as dit : ‘’tu n’es pas le Dg du palais de la Culture, mais tu es plutôt le gardien du temple’’.
Et tu as ajouté : ‘’ Je suis avec toi parce que tu es le bon gardien de notre temple’’. Pendant ce temps, toi, tu t’occupais de gérer l’autre univers des artistes : le Burida. Tu distillais le bonheur lorsque tu étais PCA du Burida. Lorsque le Burida t’a confiée sa gestion, tu te battais pour sortir les artistes dans l’état de précarité. Tu ne supportais pas les voir s’en aller dans un tel état, dans une telle condition. Et telle une mère, comme on le dit chez nous, tu dénouais le bout de ton pagne pour donner de l’argent à l’artiste, à l’Homme tout court, qui venait devant toi, avec son problème…jusqu’à ton dernier centime. Merci, merci pour tout. Merci pour tes chansons que tu nous laisses. Nous resterons toujours avec toi ».
Cet hommage déclamé sans note devant deux portraits géants de la défunte, a fait couler des larmes à certains artistes-chanteurs et comédiens présents ; parmi lesquels on remarquait Yvie, Antoinette Allany, Savan Allah, Maeli Ba, Serges Kassy, Elénore, Lolo Diana, Candice, Shanaka, Telou Zokou De la Fôret…
La température qui tournait autour de 0 degré n’a pas empêché la tenue de cet hommage.
Selon la comédienne-chanteuse Yvie, principale initiatrice de cette veillée funéraire, la mort de Tantie ne pouvait passer sous silence dans l’Hexagone : « C’est ma mère, elle m’a donnée la joie de vivre. C’est une grande dame qui a toujours lutté pour que les artistes vivent de leur art en se mettant ensemble. Car, grâce à elle, avec Gadji Céli, nous avons créé l’Unartci (Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire) et après, nous avons pu accéder à la gestion du Burida. Elle était dans un combat noble. Aujourd’hui, elle n’est plus. Parmi les artistes qui ont effectué le déplacement, ( je veux parler de Serges Kassy, Abou Gallié…) certains ne peuvent aller en Côte d’Ivoire pour assister à l’inhumation. Raison pour laquelle j’ai pris l’initiative d’organiser ses funérailles ici à Paris. Nous voulons rendre un hommage digne à Tantie Oussou qui a beaucoup fait pour nous. Et je l’ai fait au nom de tous les artistes. Merci à Alafé le patron de l’Intelligent d’Abidjan qui est venu nous soutenir, ainsi qu’à Afrikipresse ».
Ces adieux à Tantie Oussou, au bord de la Seine, se déroulaient le jour même de son inhumation dans son village natal à Pranouan dans le département de Tiébissou, en Côte d’Ivoire.

afrikipresse.fr

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