Académie Internationale de lutte contre le terrorisme, Hamed Bakayoko :“Un partenariat gagnant-gagnant, sans complexe et assumé”

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Le samedi 21 décembre 2019, lors de la réception du Président de la République française Emmanuel Macron au Palais de la Présidence de la République à Abidjan Plateau, le ministre d’État ministre de la défense Hamed Bakayoko a, dans son allocution, laissé entendre que la Côte d’Ivoire assume sans complexe son partenariat militaire avec la France, qui doit aboutir à la construction sur son territoire, de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme.

« Le projet de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme est le symbole de l’excellent partenariat qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France. Un partenariat gagnant-gagnant, sans complexe et assumé», a clarifié le ministre d’État Hamed Bakayoko. Il avait la charge de faire au Président de la République Alassane Ouattara et à son homologue français Emmanuel Macron, une présentation du projet et les situer sur le niveau d’avancement des travaux de réalisation.
Hamed Bakayoko a expliqué que l’académie qui sera installée à Jacqueville, aura comme missions spéciales, de renforcer la capacité opérationnelle des unités engagées dans la lutte contre le terrorisme, améliorer la coordination interministérielle de tous les acteurs impliqués, créer une communauté régionale de partage d’expériences sur les problématiques liées au fléau. Il a dit que les travaux de construction ont déjà démarré par le terrassement, et s’achèveront en septembre 2020. Et que le coût global du projet s’élève à 30 millions d’euros (19,65 milliards FCFA) dont 21 millions d’euros (13,755 milliards FCFA) déjà mobilisés.
«En attendant son installation effective sur son site de Jacqueville, l’Académie a déjà accueilli 165 stagiaires venus de 9 pays africains», a informé le ministre d’État ministre de la défense. Ces stagiaires sont issus de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Togo, du Tchad et du Sénégal.
Cette académie, selon Hamed Bakayoko, permettra aux pays qui y enverront des stagiaires, d’avoir des experts capables de comprendre le fonctionnement des organisations terroristes, leurs modes d’action et la typologie de leurs financements. « L’académie est un projet ambitieux porté par la Côte d’Ivoire et la France, mais elle a une dimension internationale, pour la sauvegarde de la paix dans la région ouest-africaine dans le monde entier», a-t-il expliqué. L’académie sera bâtie sur un site de 1100 ha. 6 ha seront réservés pour abriter 11 bâtiments académiques. Une zone de vie et d’hébergement des encadreurs et stagiaires sera réservée. Il y aura aussi une zone d’entraînement avec un champ de tirs, un espace héliporté, un espace maritime et un village sahélien.

La survenue d’un attentat est en soi un échec pour nous»

Après avoir déploré les différents attentats meurtriers survenus ces dernières années en France et dans la zone ouest-africaine, Hamed Bakayoko a fait savoir que la survenue d’un attentat représente un échec pour les décideurs. Car, selon lui, cela démontre que les terroristes ont toujours une longueur d’avance. « Il faut à ces terroristes au-moins 6 mois de panification de leurs attaques et activer leurs cellules dormantes. Dans leurs activités criminelles, les terroristes ont une longueur d’avance sur nous. Nous nous devons de maîtriser la complexité de leur environnement pour inverser la tendance. Il n’existe pas de solution miracle à cette guerre qui s’impose à nous. À notre humble avis, la principale réponse à ce défi c’est l’anticipation. Notre action ne sera efficace que si nous sommes capables d’anticiper par l’entraînement de nos hommes, formation de nos cadres, la coordination de nos actions, l’adaptation et le renforcement de nos systèmes de renseignements. C’est là tout l’enjeu de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme qui sera un maillon essentiel de notre stratégie globale de lutte contre le terrorisme. Ceci, à travers la formation de tous les acteurs impliqués. C’est-à-dire, les militaires, les forces spéciales, les enquêteur et autres magistrats», a-t-il fait savoir.

J-H K

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