Koulibaly raconte ses échanges avec le Procureur de la République

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A la veille du meeting de l’opposition du refus , Mamadou Koulibaly et Sangaré Aboudrahamane avaient été interpellés pour être auditionnés, dans le cadre des violences qui ont été constatées lors du scrutin du 30 octobre 2016 .

À la demande de la foule, Koulibaly a raconté ce qui s’est passé chez le procureur de la République. Ci-dessous son récit .

« Hier le procureur m’a envoyé des policiers pour me demander. Ils ne m’ont pas brutalisé. Ils m’ont demandé de les suivre. J’ai pris ma voiture et on est allé ensemble. Le procureur m’a dit que j’ai une responsabilité intellectuelle parce que je vous ai dit d’aller casser les urnes, les bureaux de vote et de brûler les bulletins. Comme je vous l’ai dit, le code pénal dit que je suis co-auteur. Il m’a donc appelé pour me demander si je suis satisfait pour le travail que vous avez fait. Je leur ai dit que j’étais trop satisfait parce que j’ai vu le taux de participation. Trop satisfait parce que le taux est plus mauvais que ce que j’ai vu en 2000. Sur ce plan-là je suis satisfait. Mais faudrait pas qu’ils disent que les gens ont écouté mon mot d’ordre. J’ai parlé à Ouattara de retirer sa Constitution, il ne l’a pas fait. J’en ai même parlé aux députés, ils ne l’ont pas fait. Et Ouattara lui-même a dit que tout s’est passé dans la quiétude, dans la tranquillité et qu’il n’y a eu aucun problème. Alors, il dit qu’il n’y a aucun problème, vous me dîtes qu’il y a problème. Il est le Président de la République, il faut qu’on concorde les sources. Le procureur m’a dit que l’enquête continue, et qu’ils vont réunir les preuves et nous rappeler, nous confronter à ces preuves. Ils ont demandé si je suis content de la violence et tout. Je leur ai dit que c’était déplorable parce que moi-même quand je suis allé à l’Assemblée nationale, c’est par la violence qu’on m’a ramassé au Plateau pour me jeter hors du Plateau. Quand nous nous sommes rassemblés à la place de l’Indénié pour crier notre désapprobation, on nous a gazés, ramassés pour nous jeter dehors. Et même sur le boulevard, on nous a gazés, et blessés. Et donc moi-même je suis victime de ces violences. C’est déplorable, mais cela n’a pas commencé le 30 octobre. ça commencé quelques jours avant et j’en ai été victime. Donc on ne peut que déplorer cela ».

Mamadou Koulibaly a demandé aux militants de ne pas s’inquiéter : « Mais ne vous inquiétez. En ce qui concerne notre emprisonnement, on peut gérer ça. Vous, gérez la mobilisation ».

HG

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